Le tissage artisanal

Le tissage un savoir-faire ancestral

Le savoir-faire du tissage est ancestral et se transmet de mère en fille. Par exemple au Vietnam, chacune des 54 minorités a son propre costume traditionnel souvent très coloré. Le coton ou le lin pousse dans les champs des femmes, elles le récoltent puis le filent, il est ensuite teinté avec des plantes de la forêt, et dernière étape il est tissé pour former les motifs traditionnels de la minorité. Malheureusement, les plants de coton et les plantes pour la teinture ont souvent été remplacés par d'autres cultures... Alors à nous de jouer pour motiver les tisserandes à replanter le coton et garder ce savoir-faire de teinture !

Le tissage s'inscrit dans le quotidien des femmes

Dehors à l’abri du soleil sous un auvent bricolé devant leur maison, sous le regard des enfants et dans le bruit du rouet et des navets vaquant de gauche à droite puis de droite à gauche, les femmes tissent des merveilles quand elles ne sont pas occupés aux champs ou à s’occuper des enfants et de leur maison.

Le tissage est une passion qui requiert de la patience

Il faut souvent plus de 20h de travail pour tisser de quoi faire une jupe traditionnelle. Autrefois les minorités portaient en permanence leur costume traditionnel, mais aujourd’hui elles le portent aux grandes occasions ou à la messe. Dans les hauts plateaux du Vietnam les costumes traditionnels sont de couleur foncés (noir pour les minorités Jarai, Bahnar... et bleu pour les minorités Churu, K'Ho) car la terre rouge est salissante et le blanc est réservé pour les morts. Chaque motif a une signification : fleur, crabe, papillon, rivière etc.

Le tissage se perd faute de débouchés

Beaucoup de minorités ne tissent plus à la main et utilisent des machines, par conséquent une partie des motifs et de l’histoire disparaît petit à petit…