Comment les tisserandes font-elles pour tisser à la main ?

Les métiers à tisser

 

Un métier à tisser est un objet bien mystérieux… Vous-êtes vous déjà demandés comment peut fonctionner une machine aussi imposante ? Savez-vous qu’il existe des métier à tisser nomades, qui sont maintenus à la taille par une ceinture ? À votre avis, quels sont les gestes à maîtriser pout tisser une étoffe ? TrendEthics répond à toutes vos questions pour démystifier le métier à tisser !

 

 

Qu’est-ce que le tissage à la main ?

 

Les coussins de TrendEthics sont tous réalisés à partir d’un même savoir-faire artisanal : le tissage à la main. Cette technique consiste à entrecroiser des fils de chaîne (fils placés dans le sens vertical) et des fils de trame (fils placés dans le sens horizontal) dans le but de fabriquer une étoffe. C’est l’alternance entre ces fils qui permet de façonner des motifs, qu’on appelle des armures. Au fur et à mesure que ces entrelacs sont répétés, le tissu prend forme !

 

Le tissage est un travail long et répétitif qui demande beaucoup de patience, sans compter qu’il est précédé des nombreuses étapes de préparation des fils de chaîne sur le métier à tisser : l’ourdissage, l’enfilage, l’empeignage, le nouage.. Les tisserandes d’Asie du Sud-Est sont des artisanes passionnées, qui ont hérité de ce savoir-faire et qui le transmettent à leurs filles dans l’espoir de faire perdurer cette tradition. En effet, chaque ethnie transmet une part de son histoire par le biais des motifs textiles et tous ont une signification, qui varie en fonction de la région d'où ils proviennent.

 

trendethics-tisserande-Kayan-Birmanie

 

Cette tisserande de l’ethnie Kayan file le coton à la main avec un rouet dans sa maison de Loikaw, en Birmanie. C’est elle qui est à l’origine de la collection Tebui

 

 

Le métier à ceinture ou backstrap

 

Il existe différents types de métiers à tisser. Le métier à ceinture, ou backstrap, est sans doute le plus pratique et le plus facilement transportable, mais c’est aussi celui qui demande le plus de minutie.

 

trendethics-tisserande-Bunong-Cambodge

 

Cette tisserande de l’ethnie Bunong qui vit à Sen Monorom, au Cambodge, tisse sur un métier à ceinture. C’est la sangle passant derrière son dos qui lui permet de tendre les fils de chaîne. La longueur finale du tissage est limitée par la distance qui sépare la taille et les pieds. Elle fabrique les tissus de la collection Walang.

trendethics-tisserande-Cils-Vietnam

 

K'Gut, tisserande de l’ethnie Cil qui habite à Da Lat, au Vietnam, utilise elle aussi un métier à ceinture. Elle tend les fils de chaîne à l’aide de ses pieds. Avec ce métier, les fils de chaîne sont très denses. Elle confectionne les coussins de la colllection Niamsa

 

trendethics-tisserande-Ede-Vietnam

 

H'Groc, tisserande de l’ethnie Ede à Buon Ma Thuot, au Vietnam, tisse également sur un métier à ceinture. À la différence des métiers précédents, l’extrémité des fils de chaîne est fixée au mur. Elle crée les modèles de la collection Ede.

 

Lorsqu'elle soulève son bâton de bois, auquel sont fixées des cordelettes de coton que l'on nomme les lisses, certains fils de chaîne se lèvent aussi. Elle peut ensuite passer sa navette, l'outil qui lui permet d'insérer le fil de trame dans l'espace qui sépare les deux nappes de fils ainsi formées, que l'on appelle la foule.

 

trendethics-tisserande-Jarai-Vietnam

 

Ksor Aly, tisserande de l’ethnie Jarai à Pleiku, au Vietnam. Elle tisse les coussins de la collection Boni. Vous l'aurez sans doute remarqué : le métier backstrap sert généralement au tissage de motifs en rayures et leurs dérivés. 

 

 

Le métier à lames

 

Pour tisser avec un métier à lames, le principe est le même, seulement le processus est mécanique. Les lisses ne sont plus soulevées à la main mais disposées sur des lames ou cadres, lesquels sont actionnés par des pédales. Plus il y a de lames sur le métier, plus on peut tisser des motifs complexes ! 

 

trendethics-Petsemone-apprentie-tisserande-Lao-Laos

Pour Petsemone, apprentie au centre de formation Deaf&Mute à Luang Prabang, au Laos, apprendre à tisser sur un métier à lames est un rêve qui devient réalité; plus tard, elle souhaiterai devenir professeur. Elle tisse les modèles de la collection Deaf&Mute avec ses camarades qui sont malentendantes ou, comme elle, issues d’un milieu défavorisé.

 

Le tissage est un moyen de surmonter leur handicap pour s’épanouir dans le monde professionnel. Pour découvrir Deaf & Mute, c’est par ici !

 

Petsemone soulève et abaisse les lames du métier à tisser en fonction du motif qu'elle souhaite faire apparaître sur le tissu. Le peigne rouge lui sert à répartir les fils de chaîne de façon régulière sur toute la largeur de l’ouvrage ainsi qu'à tasser les rangs de fils de trame pour former un tissu homogène. Une fois tissée, l’étoffe est enroulée sur l’enssouple avant du métier, tandis que l'enssouple arrière déroule les fils de chaîne. 

 

 

trendethics-tisserande-Lao-Vietnam

 

Giot, tisserande de l’ethnie Lao qui travaille à Dien Bien Phu, au Vietnam, est en train de préparer une canette de fil de coton jaune, qui a été teint à la main avec des plantes. Elle pourra ensuite l'insérer dans sa navette et s'en servir comme fil de trame. Giot réalise les modèles de la collection Dokmai

 

 

Et voilà, nous arrivons au terme de cet article. Nous espérons qu’il vous aura permis d’y voir plus clair sur les différentes techniques de réalisation des coussins TrendEthics au sein des coopératives de tissage. N’hésitez pas à partager cet article autour de vous et à lire nos précédents articles sur le thème de l’artisanat : “Les secrets des teintures végétales” !

 

Je n'ai pas de compte,
je m'inscris

error check_circle
error check_circle remove_red_eye
error check_circle remove_red_eye

J'ai déjà un compte,