Mazonia, à la rencontre de Jeanne et des tisserandes Wayuu

Retour sur le live Mazonia x TrendEthics ! Début juillet, sur le compte instagram de @mazoniaofficiel, TrendEthics était l’invitée de Jeanne, la fondatrice de la marque de sacs et d’accessoires tissés à la main en Colombie par les tisserandes amérindiennes du peuple Wayuu. Vous avez manqué ce rendez-vous ? Qu’à cela ne tienne, nous vous proposons de lire cet article pour vous mettre à la page et (re)découvrir Mazonia !

Mazonia est une marque d’accessoires colombiens fondée par Jeanne, qui vit et travaille en Colombie aux côtés de tisserandes de l’ethnie Wayuu, dont elle contribue à promouvoir le savoir-faire ancestral, transmis de mères en filles. Pour la créatrice, garder vivantes les pratiques artisanales est essentiel pour préserver la culture amérindienne face à la mondialisation. Grande admiratrice du talent de ces tisserandes Colombiennes, Jeanne les aide donc à structurer et à développer leur activité. 

Jeanne commence par lancer sa marque en fonctionnant selon un système de précommandes. Au début, les clientes de Mazonia peuvent commander un même article produit en petite série. Or, elle se rend compte que ce qu’elle demande aux tisserandes est en opposition avec leur art, qui est part définition intuitif. En effet, un même accessoire peut varier en fonction de la tisserande qui l’a réalisé, ce qui peut ne pas convenir à la future cliente.

Jeanne change donc de démarche pour produire uniquement des pièces uniques. Ainsi, artisanes et clientes sont satisfaites par la création ou l’achat de pièces d’exception. Au cours du live instagram de @mazoniaofficial, elle nous a présenté les toutes dernières pièces créées. Chacune est crochetée à la main, de bas en haut et d’un seul tenant, à la manière d’une spirale. Il faut compter entre une à deux semaines de réalisation par ouvrage.

Le produit phare des collections est le sac Mochila. Marron glacé, coquille d’oeuf, vert menthe, rose saumon… Les nouveaux modèles de sacs crochetés à la main sont dotés de coloris gourmands et variés, qui se marient à la perfection. Leurs motifs aux formes géométriques rappellent certains objets du quotidien, comme des bougies, tandis que les fonds circulaires évoquent les astres du cosmos : le soleil, les étoiles, etc. De plus, la forme ronde de ce sac symbolise la rondeur du ventre de la mère. 

Il existe trois tailles de sacs : les petits pour les essentiels, les moyens pour tous les jours, et les grands, nommés “playeres”. Ces derniers sont des sacs de plage, mais pas seulement. “C’est un sac fourre-tout qui ressemble beaucoup au sac de Mary Poppins !”, assure Jeanne. Les magnifiques bandoulières tissées et fonds de sacs crochetés sont inventés par les tisserandes elles-mêmes, qui les personnalisent avec inventivité. Les finitions, c’est à dire la couture des poches intérieures et des étiquettes, sont réalisées elles-aussi en Colombie, dans un atelier de couture familial : le taller de Piña, à Riohacha, dans la région de la Guajira, au Nord du pays.

Grâce à son entreprise, Jeanne permet à Nelly, Glenys, Yomaira, Danilsa et les autres tisserandes Wayuu de travailler dans de bonnes conditions et d’être rémunérées à une juste valeur. Ces femmes s’émancipent ainsi économiquement et peuvent continuer à travailler depuis chez elles, sans être contraintes de suivre le mouvement d’exode rural qui prédomine dans la région où elles vivent, le désert de La Guajira. Pour en savoir plus rendez-vous sur son magnifique site. Bon voyage !